Adrenadream – Lea Silhol Sword-press

House of Winter

La Nausée, ad nauseam, etc. (en bateau avec les pirates du dimanche)

C'est la faute à... Voltaire ?

C’est la faute à… Voltaire ?

 

 

Depuis 2013, l’éditosphère présente pour les écrivains, une assez forte teneur en virus pathogènes pour presque justifier la mauvaise réputation du nombre 13.

Il est vrai que notre activité a très souvent disputé à la prostitution le titre de « plus vieux métier du monde ». Et les « gens de plume » ont souvent râlé, pesté, récriminé, « qu’on les traite comme des P*** ».

Les prostitués, fort judicieusement, pourraient nous opposer cet argument pour ainsi dire… « final » : on les paye, eux, pour faire ce qu’ils font.

Les écrivains, a contrario, sont des putes dont on estime pouvoir abuser gratuitement, ce qui les disqualifie d’office, pour le moins, de leurs revendications sur l’ancienneté de leur métier, voire sur la validité du terme « métier », tout court.

Sachant que :

– Après avoir réduit, an après an,  toutes les particularités fiscales inhérentes à notre job pour le moins précaire, l’État et ses complices de la Grande et Tewwible Edition Mondialiste ont décidé de verser notre activité à la fluctuante catégorie des « mendiants sous tutelle & curatelle ». Et de nous dépouiller non seulement du fruit de notre labeur mais, ce qui est pire encore, de nos droits naturels ET (jusqu’alors) légaux, sur nos idées. (cf. le projet ReLIRE)

– Nos éditeurs nous ont toujours volés. Rien de nouveau sous le soleil. Tous. Y compris (ô succulente ironie), certains qui se redorent le blason à peu de frais en poussant des cris outragés devant ledit projet ReLIRE.

– … et donc : Il ne manque plus que les lecteurs dans cette diabolique côterie, eux que leur « amour pour notre oeuvre » devrait naturellement protéger de l’exercice ?

Dieu merci Internet, ce paradis de l’illusion d’impunité, les met enfin à égalité avec les autres dépouilleurs de notre belle stratosphère !

La chose n’est pas nouvelle, elle non plus, me direz-vous. Et si les musiciens se font pirater, pourquoi pas les écrivains ?

Il y aurait beaucoup à dire sur ce parallèle, et nous allons garder cette songerie (qui m’a beaucoup occupée – la musique étant mon second pôle d’activité, n’est-ce pas ?)…. pour plus tard. Il sera fascinant de contempler qui exactement, les pirates-de-mp3 volent (c’est à dire les maisons de prod et distributeurs qui, au chapitre des pilleurs de matière vivante ou morte, ont déjà acquis, amplement, une place de premier plan). Pour ceux qui ont opté pour le trafic de .pdf, et notamment de .pdf concernant des ouvrages indisponibles, ce sont bien les auteurs qu’ils prétendent aimer qu’ils dépouillent, et ceci de la plus sauvage des façons.

Il y a des Purs et des Justes parmi les lecteurs, et j’en ai la preuve, puisque c’est une lectrice qui me signala la dernière avanie de cette sorte me concernant (qu’elle classa avec pertinence dans la catégorie « sujets-pas-glop et vilénies humaines… »)

Il s’agit ici de la demande « joyeuse » d’une lectrice demandant, en public (et slip sur la tête), que l’on digitalise mon roman « La Glace et la Nuit », afin qu’elle puisse commodément le pomper.  Cette Glorieuse demande ayant été postée par ladite citoyenne Aurélie Rose Houssays sur le Facebook du site .ebooks-gratuit.com, qui l’a tranquillement retransmise sur le www du même nom. Ceci, évidemment, en contradiction avec ses propres chartes se proposant de mettre à disposition des affamés des ebooks de livres libres de droits, catégorie dans laquelle, évidemment, mon roman ne tombe pas.

Il y a lecteurs et lecteurs, disais-je. Pour preuve, les divers mails que je reçois régulièrement de mes lecteurs & lectrices, demandant si je pouvais leur vendre un exemplaire de mon livre, ou leur indiquer où ils peuvent le trouver. Avec mention spéciale à ladite citoyenne Caroline P. qui ne voulait pas payer à un « profiteur de guerre » les 120 euros qu’il demandait en échange — position que je salue chapeau bas.

Pourquoi se gêner, après tout, n’est-ce pas ? Pourquoi ne pas dépasser cette ligne alors que certaines institutions, au plus haut niveau, le font ? Le comportement de ce genre de lecteurs, après tout, forme exactement la justification que ce donne la BNF pour opérer l’abominable « saisie de masse » qu’est ReLIRE. Ah… « Pourquoi pas ? » Bonne question.

Comment expliquer à un  être humain qui a perdu toute appréciation de sa propre conduite, tout souci pour son honneur, et tout sens à la fois de la mesure et du ridicule, qu’on « devrait se gêner », oui,  parce que c’est là un acte indigne, préjudiciable, et hautement illégal ? Que c’est là exactement le genre d’action qui, pour l’assouvissement passager d’un égoïsme individuel, pourrait priver le livre qu’ils volent, purement et simplement, d’avenir éditorial ?

Pourquoi faire ? Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut entendre.

Alors je vais me contenter de mettre en garde Miss Houssays : attention, mon roman, comme beaucoup d’ouvrages de fantasy, glorifie l’honneur, le courage, les âmes élevées, 2 ou 3 grandes causes… bref : ce roman pourrait être préjudiciable à votre santé. Pour peu que vous compreniez correctement ne serait-ce que 10% de son contenu, vous pourriez être amenée, la prochaine fois que vous vous regarderez dans un miroir, à éructer spasmodiquement « je suis une Reg », et à aller plonger votre tête dans une commodité présente dans la plupart des salles de bains.

Cela vaut pour vous, mais évidemment tout autant pour ceux qui ont applaudi à votre initiative, ceux qui l’ont relayée, et ceux qui en profiteraient.

Vous vous êtes gagné le mépris manifeste de l’auteur. Bon. Cela devrait suffire à vous gâcher la lecture, ce qui pourrait bien constituer pour moi un dédommagement per se. Mais cela pourrait être pire.

Vous pourriez persister, et rencontrer l’auteur. Dans une Cour de Justice, cela va de soi, puisque, hélas les « points d’honneur » et duels afférents sont illégaux à présent.

Parce que la vérité, petite padawan, c’est que l’impunité sur Internet est une illusion, oui.  Et que toute personne s’étant renseignée un brin sur l’auteure ici présente sait qu’elle ne badine pas du tout avec le droit d’auteur. Sans parler de l’Agence Littéraire qui me représente, et qui est peut-être même pire que moi, à cet égard.

En bref : Tous ceux qui joueront à cela seront, automatiquement, traînés en Justice. Le dossier complet de cette « amusette »  présente (captures écrans, noms et traçages IP compris, a été transmis au service juridique ad-hoc ; il lui fera une petite place à côté, notamment, d’un certain Recours devant le Conseil d’Etat toujours en cours. Si l’un ou l’autre des acteurs de cette affaire persiste, eh bien… suites afférentes… suivront.

Je suggère dont à tous les pompeurs voulant pomper… d’aller pomper quelqu’un d’autre. De préférence un qui soit mort, ou consentant.

Et je vais me permettre de signaler ici, à ceux qui voudraient montrer la taille dantesque de leur ignorance en récriminant que « (ouin, ouin..) les auteurs n’ont ka pa rendre leurs books indispos, non mais mdr lol ouin… » … (attention :: scoop ::) … Que ce ne sont pas les auteurs qui rendent les livres indisponibles : ce sont les éditeurs. Dans la mesure où un livre délaissé par son éditeur retourne aux mains de son auteur, c’est donc bien l’auteur que vous dépouillez. L’auteur qui, je le répète, a tout intérêt à ce que son livre soit en vente, car lui aussi a un loyer à payer, voyez-vous. Et qui ne demande qu’à le rendre disponible, oui, pour peu qu’on lui présente, pour une fois, un contrat qui ne soit pas abusif, ou du vol (presque) qualifié. Yes ?

Alors on ne se dédouane pas de son crime avec des arguments pour gogos, et on ne contribue pas, non plus, au pourrissement grandissant d’un métier qui n’en a, croyez moi, vraiment pas besoin.

Quel que soit votre goût pour nos oeuvres, cela ne justifie pas que vous les voliez à l’étalage.

Et sur ce, chez lecteur, hypocrite Judas, faux frère, et mon non-semblable, merci pour RIEN.

Chaque occurrence de ces comportements m’incite, toujours davantage, de garder Albedo là-où-il-est, (avec ses nombreux frères inconnus de vous) bien en sécurité dans mes tiroirs, loin des bouches affamées, des serres, des requins et des saccageurs de matière. Et me convainc qu’avoir la moindre sympathie pour « le manque dont vous souffrez » ferait de moi une triple imbécile.

Traduction : Vous avez perdu Nigredo à cause de son éditeur, mais pour Albedo… cela pourrait bien être de votre faute. Et auquel cas, les autres lecteurs (ceux qui sont corrects, eux) pourraient bien avoir une légitime envie, à l’instar de l’auteure que vous souhaitez piller, de vous mettre leur poing dans la figure ou un bon coup de pied au… (vous voyez ?)

Nigredo sera republié. C’est programmé. Tous mes livres déjà parus devraient l’être, les uns après les autres, si ma mauvaise santé, que le climat actuel n’arrange pas, ne m’envoie pas écrire… dans un autre monde. Ce fut déjà le cas avec les Contes de la Tisseuse l’année dernière, et tous ses frères et soeurs suivront.

Pour ce qui est d’Albedo, il me vient souventes fois l’envie, quand je tombe sur une initiative irresponsable et crasseuse telle que la vôtre, d’en faire un otage, et un outil de vendetta. Et donc, en mesure de protestation, de ne pas le faire paraître avant au moins 5 ans. Ce qui ne voudrait pas dire que cela arriverait, tout court, au terme de ces 5 années, d’ailleurs. Ceci juste pour protester, servir d’utile avertissement, et démontrer, au passage, que les livres qui déballent de grands principes sont, parfois, écrits par des gens qui pensent chacun des mots qu’ils ont écrits. Vous avez beaucoup de chance peut-être, petite miss, que vous formiez parmi mes lecteurs une faction minoritaire. Ces autres vous sauvent ; je ne suis pas sûre qu’ils en soient ravis.

Ce n’est pas tous les jours qu’un auteur que l’on apprécie assez pour vouloir le pomper (non comment) nous écrit une lettre publique et nominale, n’est-ce pas ? Fifteen minutes of fame ? Personnellement, si l’un de mes écrivains préférés avait eu l’occasion de penser de moi ce que je pense à présent de vous, j’en serais morte de honte. Mais bon… moi c’est moi, vous c’est vous, j’entends bien.

Nourrissant peu d’illusions en ce qui concerne les vertus ‘éclairantes’ de mes coups de pioche, je vous quitte donc avec un espoir d’une tout autre sorte. Celui, plus que tout, que vous, et toutes les citoyens dans votre genre, ne puissent plus lire une seule de mes lignes sans se souvenir, de façon cuisante, que je les ai traités de peigne-culs en public, et que donc (merci d’avance) vous cessiez tout bonnement de me lire.
Tous ceux qui louent votre nom ne le font pas pour votre bien, et tous ceux qui le maudissent ne le font pas à votre péjudice, après tout !

Au plaisir de ne plus croiser votre nom ‘associé’ à l’un de mes livres, mademoiselle.

Léa Silhol, Mother of Fays, NO REG

 

 

Peste-Scriptums

– Non, ce blog n’a pas roulé une pelle à Baudelaire (« Au Lecteur », in Les Fleurs du Mal) par accident – et à Sergio Leone (Mon Nom est Personne) non plus.

– Yes, I own – and think – every word I said, as usual.

– Merci à Hel’ d’exister, idem. Salut amical aux ‘vrais’ lecteurs, que je croise, Dieu merci, tous les jours sur les RS.

– Et je viens de repérer aussi : Vampires Portraits d’une Ombre, Fovéa, Vampyres, Mythophages, et La Sève & le Givre (ce dernier étant disponible en poche pour un prix mini, rappelons-le aux chantres du « tout disponible »). Action en justice suivra contre les sites ET utilisateurs. Noms relevés, mépris absolu et éternel à chacun de ces « lecteurs » / « fans » / « whatever » etc. Vous êtes les bouchers et les violeurs de l’art que vous prétendez aimer, et un type de pollution athmosphérique dont on ne parle pas assez. Je vous souhaite le sort subi par certains lecteurs d’Aristote dans Le Nom de la Rose (yes ?).

 

Un commentaire sur “La Nausée, ad nauseam, etc. (en bateau avec les pirates du dimanche)

  1. psycheinhell
    juin 19, 2016

    You-m’lady sayz: « Ces autres vous sauvent ; je ne suis pas sûre qu’ils en soient ravis. » Je confirme farouchement : cette lectrice n’en est absolument pas ravie.
    Et comprend parfaitement la tentation, vu la face du monde — son manque de face —, de garder Albedo et ses frangins à l’abri de tels appétits.

    Cette communauté de tartuffes qui prétendit disposer d’Albedo ne méritent de remerciements que de la part de l’industrie pharmaceutique, tant son existence incite à la consommation d’anti-émétiques.
    J’y fis, un jour où je voulais disséquer la forme tordue des choses d’ici-bas* qui sont à combattre (et fracasser), un passage halluciné. Les règles du lieu, leur formulation même, tout participe d’un renversement d’éthique carnavalesque ; on croirait une parodie, si tout ce monde ne s’y prenait tant au sérieux. Le respect de l’auteur, ses droits moraux, y sont comme transférés au zentil z’et altruiste uploader (à qui il convient de demander permission avant de poster SON travail, en le créditant), tandis que l’artiste qui défend ses droits légitimes / légaux et son œuvre pillée est « banni ». (je vais vomir / taper dans un mur)
    Dans les livres que j’aime, on renverse des mondes pour d’aussi flagrantes faillites éthiques.
    Dans ce monde où l’on peut croiser des ARH, ma foi… le fait que le scandaleux système ReLIRE soit toujours debout nourrit tous les jours mon pessimisme et mon dégoût, mais les auteurs de ta trempe ont ma voix rebelle, et mon appui de tout cœur, vaille que vaille.

    *ceci en salut / big up à Howard « I want to change the shape of things on this earth » Roark

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Cette entrée a été publiée le juin 17, 2016 par dans Droit des Auteurs, Publish or Perish, et est taguée , , .

Not F’d

don't feed the vultures

Ah... et pourtant... si (à présent) Et c'est la faute des #galgos !

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